Pourquoi les chats ronronnent ?

Pourquoi les chats ronronnent ?

Le ronronnement des chats est comparable à un sourire humain, exprimant le plaisir et le bien-être, et bien plus encore. Tour d’horizon.

Les chats ronronnent lorsqu’ils sont détendus, caressés, en présence d’autres chats, et même quand ils mangent. Ils ronronnent aussi pour se calmer face à des situations de stress ou de peur, et de manière inattendue, lorsqu’ils éprouvent de la douleur : une chatte peut ronronner en donnant naissance, ce qui l’aide à s’apaiser. Chez les chatons, le ronronnement joue un rôle essentiel dès les premiers jours de vie, alors qu’ils sont encore aveugles et sourds, les guidant vers leur mère pour se nourrir et se sentir en sécurité. Chez les chats adultes, le ronronnement intervient pour rassurer les congénères ou pour montrer un comportement non menaçant.

Que dit la science ?

Les fonctions du ronronnement sont multiples : il aide à réguler le stress, soulage la douleur et facilite la communication, aussi bien avec les autres chats qu’avec les êtres humains. La sérotonine, libérée dans le corps du chat pendant le ronronnement, explique en partie ces bienfaits. Cette « hormone du bonheur », favorise des émotions positives et réduit la douleur.

Le ronronnement possède également des propriétés thérapeutiques : les vibrations produites, oscillent entre 16 et 60 hertz, stimulant ainsi les muscles et renforçant les os. Ce mécanisme est similaire à l’entraînement par vibration utilisé en physiothérapie, qui améliore la densité osseuse et est recommandé pour les personnes souffrant d’ostéoporose.

Pour les propriétaires, les bienfaits du ronronnement sont tout aussi réels. Un chat qui ronronne apaise, réduit la pression artérielle et les symptômes de stress. De plus, le ronronnement semble favoriser un sommeil de meilleure qualité. En créant un environnement serein, les chats contribuent ainsi au bien-être de ceux qui les entourent.

Un son mystérieux

La manière exacte dont les chats produisent ce son reste mystérieuse. Plusieurs théories existent : la plus répandue et acceptée parmi les chercheurs est celle des muscles du larynx qui se dilatent et rétrécissent la glotte, un peu comme une valve, créant un son unique ; d’autres hypothèses (moins soutenues) suggèrent l’intervention de l’os hyoïde, un os de la gorge qui n’est pas directement impliqué dans la production sonore mais qui pourrait jouer un rôle dans la transmission des vibrations.

Ce qui distingue les chats des autres mammifères, c’est qu’ils peuvent ronronner en inspirant et en expirant, générant un bourdonnement continu. Les grands félins, comme les lions ou les tigres, ne peuvent produire ce son de façon prolongée, émettant seulement de brefs grognements.

Le ronronnement n’est pas un réflexe inné : il se développe au fil du temps. Même si des chatons de quelques heures peuvent déjà émettre un léger ronronnement en tétant, il leur faut de l’expérience pour maîtriser ce son. Que ce soit chez les chats domestiques ou les félins sauvages comme le lynx, le ronronnement reste un comportement essentiel qui dépasse la simple communication. Pour les félins, c’est un outil indispensable au bien-être physique et psychologique, véritable atout de survie dans leur environnement.

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